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La revue thomiste

ISTA

Programme de l’ISTA 2022-2023

Écrit par : Emmanuel Perrier
Publié le : 9 Juin 2022


S1 : du 10 au 14 octobre 2022 

Fr. Thierry-Dominique Humbrecht : Autour de l’analogie

L’analogie chez saint Thomas, longtemps bouteille à encre, a été élucidée en 1963 par la thèse de Bernard Montagnes. Elle est très étudiée depuis chez les autres auteurs, et le contraste apparaît entre chacun d’eux. Chacun a la sienne, ou bien n’en a plus du tout.

Pourtant, deux dossiers continuent à être vifs : la relativisation inattendue de la lecture de Montagnes, comme si le réel n’avait pas eu lieu, et surtout les enjeux théologiques et philosophiques de ce que l’analogie suppose et implique : un certain accès de la connaissance à Dieu, la création, bref, une certaine façon de concevoir la métaphysique et peut-être aussi la théologie.

Fr. Emmanuel Perrier : L’unique opération en Dieu.

L’affirmation qu’il y a en Dieu une unique opération s’est imposée à l’époque du concile de Nicée pour défendre la foi en l’égalité et la consubstantialité des personnes divines. Tenu par nécessité, ce principe n’a cependant pas cessé d’embarrasser les théologiens dès lors qu’ils essayaient de rendre compte de l’agir de Dieu dans le monde. Nous essayerons de prendre la mesure des difficultés posées et de voir comment saint Thomas les comprend et les résout. On constatera notamment que le principe de l’unique opération en Dieu impose à la fois des clarifications métaphysiques et une rigueur théologique. 


S2 : du 28 novembre au 2 décembre 2022

Fr. Philippe-Marie Margelidon : De la « Summa theologiae » au « De unione Verbi incarnati » : L'articulation de la personne et de la nature dans la christologie de saint Thomas.

Nous proposons par l'étude des textes d'examiner la manière dont saint Thomas dans ses dernières oeuvres articulent les deux concepts de personne et de nature en christologie, et  la manière dont il met en rapport la métaphysique de la personne et les vérités de la foi formulées dans les conciles christologiques d'Ephèse à Constantinople III.

Fr. François Daguet : Introduction à la théologie du dessein divin chez Thomas d'Aquin.

Comme tout docteur médiéval, saint Thomas d’Aquin reçoit des Pères de l’Eglise sa compréhension de l’agir divin dans le monde créé, spécialement celui des créatures spirituelles, mais il l’exprime avec l’appareil philosophique qui est le sien. La théologie thomasienne accorde une grande importance à l’économie première, ou de justice originelle, afin d’éclairer la reprise du dessein dans l’économie de la rédemption. Cette conception du dessein divin apparaît comme le cadre d’ensemble des différents traités de Thomas, et éclaire sa conception de l’Eglise, comme objet du dessein de Dieu sur tout le monde créé.


S3 : du 30 janvier au 3 février 2023

Fr. Serge-Thomas Bonino : L'immortalité de l'âme chez saint Thomas.

(à venir)

Fr. Thomas Michelet : L’un et l’autre sacerdoce

Il s’agit de voir si l’on a chez Saint Thomas des points d’appui pour comprendre l’articulation faite par Lumen Gentium 10 du sacerdoce baptismal (sacerdoce commun) et du sacerdoce ministériel (sacerdoce hiérarchique), les deux étant « mutuellement ordonnés l’un à l’autre » en tant qu’ils participent tous les deux mais d’une manière différente à l’unique sacerdoce du Christ. On peut le faire à partir de ST III Q. 63 sur le caractère sacramentel en général, ce qui couvre le caractère baptismal et le caractère sacerdotal (au sens du sacerdoce ordonné). Thomas y articule les deux caractères d’une manière complexe et quelque peu inattendue en distinguant le caractère en tant que res et sacramentum, c’est-à-dire comme signe (et donc comme relation) et le caractère en tant que caractère proprement dit, c’est-à-dire comme puissance spirituelle (et non pas comme relation): puissance à recevoir ou puissance à donner aux autres ce qui concerne le culte de Dieu (art 3 c.). Or S. Thomas dit qu’il s’agit là d’une puissance instrumentale, le ministre étant un instrument (art. 2 c.) Mais il le dit à ce stade du caractère en général, ce qui vaut donc pour les deux caractères. On voit bien en quoi le caractère sacerdotal est instrumental comme puissance à donner, mais en quoi le caractère baptismal est-il instrumental? Le caractère sacerdotal fournissant au culte des ministres pour donner les sacrements, tandis que le caractère baptismal fournit des bénéficiaires du culte divin (art. 5 c.) Ne faut-il pas comprendre alors l’exercice du culte comme instrumental et ministériel même du côté de ses bénéficiaires, en tant qu’ils exercent pour leur part l’unique sacerdoce du Christ ?


S4 : du 20 au 24 mars 2023

Fr. Benoît-Dominique de La Soujeole : Harmonie ou équilibre : le choix d’une forma mentis.

La métaphysique présuppose une physique. Dans l’histoire de la pensée occidentale deux regards sur la physique se sont succédés, le premier reposant souvent sur la notion d’harmonie (et vocabulaire voisin) et ouvrant sur la métaphysique, le second exprimé par la notion d’équilibre et se passant de toute métaphysique. Le cours présentera les deux modèles avec leurs conséquences en théologie dogmatique et morale.

Fr. Luc-Thomas Somme : Tu aimeras ton prochain comme toi-même

Aimer Dieu et aimer notre prochain nous sont également commandés. Mais de quel amour ? Est-ce d'une même et unique charité ? Aime-t-on le prochain pour lui-même ou pour Dieu ? Et d'ailleurs qui est le prochain ? Le plus proche naturellement ou le plus nécessiteux ? Et que signifie « comme toi-même » ? Si l'amour de l'autre procède de l'amour de soi n'est-il qu'un égoïsme détourné ? L'amour doit-il être pur de tout intéressement ? Pour l'éclaircir on ne sera pas surpris que saint Thomas convoque la Bible, le Philosophe, saint Augustin. Mais d'étranges convives s'invitent au festin : Hobbes, Hume, Fénelon, Nygren, Ricoeur... Sauront-ils s'aimer ?


S5 : du 22 mai au 26 mai 2023

Fr. Henry Donneaud : La surnaturalité de la foi théologale au XIIIe siècle

Porte d’entrée incontournable de l’homme dans la vie divine et de la vie divine en l’homme, la foi se présente comme la réponse de l’homme à la Parole de Dieu sous l’influx même de la grâce de Dieu. Comment comprendre l’articulation, en elle, de la liberté et de l’obéissance, de la grâce divine et du désir humain, des facteurs affectifs et intellectuels, de l’implicite et de l’explicite, du définitif et du progressif ? Le cours s'attachera à suivre le développement de ces questions chez les maîtres du XIIIe siècle, en particulier l'origine et l'élaboration de la doctrine thomiste de la surnaturalité essentielle du motif de la foi, appuyée sur les maîtres antérieurs mais rapidement contestée par Duns Scot.

Abbé Charles Rochas : La science bienheureuse du Christ dans les commentaires bibliques (Matthieu, Jean, Hébreux) et la Somme de saint Thomas (IIIa, qq. 9-10).

Jésus, dans son intelligence humaine, savait-il tout sur tout ? Jouissait-il d’une connaissance humaine en tous points semblable à la nôtre ? Celui qui était plein de grâce et de vérité et qui avait reçu l’Esprit sans mesure pouvait-il être surpris, étonné, admiratif ou même grandir en sagesse et en grâce ? Pouvait-il être bienheureux sur la terre tandis qu’il souffrait et se déclarait abandonné par Dieu dans la Passion ? 

La session exposera la doctrine de saint Thomas d’Aquin sur la scientia visionis – la vision immédiate de l’essence divine par l’intellect humain – du Christ durant sa vie terrestre pré-pascale. D’après le docteur commun, cette science est bienheureuse parce qu’elle constitue la béatitude de l’âme fixée dans le bien. Nous montrerons que la position de saint Thomas est déterminée par des motifs premièrement scripturaires. Nous nous concentrerons tout d’abord sur les commentaires scripturaires majeurs de l’Aquinate, pour ensuite analyser la doctrine de la Somme de théologie à la lumière de l’étude desdits commentaires.


Télécharger le programme d'année.

Programme de l’ISTA 2021 - 2022

Écrit par : yberges
Publié le : 24 Janvier 2022
  • Date: Année 2021 - 2022

S1 : du 11 au 15 octobre 2021

  • Fr. François Daguet : Éléments de politique thomasienne

La session présente quelques éléments centraux des analyses politiques de saint Thomas d’Aquin, référés spécialement à ce qui finalise, pour lui, la vie de la communauté politique, qu’il appelle le bien commun. La justice générale, la prudence politique, la loi de la cité permettent de faire de celle-ci une véritable communauté ordonnée au bien de tous ensemble et de chacun en particulier, autrement dit une authentique communauté humaine.

A travers ces quelques lieux, il s’agit de montrer que Thomas d’Aquin a élaboré une théologie du politique, largement méconnue, qui est en fait à l’origine du renouveau de la pensée politique au Moyen Âge, et qui annonce les futurs développements de l’époque moderne. On se référera principalement à l’ouvrage Du politique chez Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 2017.

  • Fr. Thierry-Dominique Humbrecht : Les méthodes en métaphysique

Faire de la métaphysique avec Thomas, c’est entrer dans une jungle dont on n’est pas sûr de sortir. Malgré les apparences trop lisses de quelques déclarations de méthode, vraies de son point de vue mais partielles quant à sa pratique, le contenu autant que la méthode en métaphysique demeurent problématiques. Tout cela conditionne le statut de la philosophie mais aussi le rapport de celle-ci à la doctrine sacrée. Qu’a donc voulu faire Thomas, entre la métaphysique intégrée en théologie des Augustiniens et la métaphysique séparée des Artiens de Paris, sans compter nombre de reprises contemporaines, qui entendent imprudemment reconstruire la métaphysique de Thomas ?

 

S2 : du 29 novembre au 3 décembre 2021

  • Fr. Emmanuel Perrier : La définition du péché selon saint Thomas d’Aquin

La réflexion de saint Thomas d’Aquin sur le péché est originale en ce que le théologien n’a cessé -de scruter ses fondements. La définition proposée par saint Augustin dans le Contra Faustum 22, 27 servait de point de départ commun aux moralistes, l’Aquinate voulut la comprendre à partir d'un cadre plus large. Qu’est-ce qu’un péché du point de vue de l’ordre de l'univers établi par Dieu, et plus précisément compte tenu de la place que l’homme doit y tenir ? Quelle spécificité le péché retire-t-il du mode propre à l’homme d’agir ? Quelle est la particularité du mal qu’il introduit dans le monde lorsqu’il pèche ? Il apparaît alors que « l'acte humain mauvais » est un mal de l’opération, privant l'homme de la perfection d’atteindre sa fin, parce qu’il manque consciemment à la règle ou à la mesure instaurée par la loi divine.

  • Fr. Philippe-Marie Margelidon : Religion, culte et dévotion selon Thomas d’Aquin

La religion est un phénomène culturel et social, ce que les sciences humaines étudient depuis plus d'un siècle. Elle est aussi et d'abord un comportement moral, ce qu'on appelle une vertu éthique. Il s'agit ici d'étudier sa structure, ses actes ses formes, sa fin,   et ses rapports avec ce que les théologiens appellent le culte et la vie théologale. Cette vertu humaine est à l’intersection du social et du moral, de  la théologie et de la philosophie, du naturel et du surnaturel, elle coordonne et articule deux types d'attitudes humaines à l'égard du divin : le sacré et le saint. Puisque la religion est la vertu du culte divin par excellence, il est essentiel de repérer et d'analyser ses actes principaux, extérieur et intérieur, à savoir la devotio et l'adoratio. 

 

S3 : du 31 janvier au 4 février 2022 

  • Fr. Serge-Thomas Bonino : Saint Thomas contre Pélage

L’étude de la description et de la réfutation de l’hérésie pélagienne par saint Thomas d’Aquin  confirme la thèse, désormais classique, d’une évolution de la doctrine thomasienne de la grâce dans le sens d’un antipélagianisme toujours plus marqué.  Cette évolution est due en partie à la découverte de la controverse « semi-pélagienne » qui conduit saint Thomas à écarter toute idée d’une part réservée exclusivement à l’homme dans l’œuvre de son salut (initium fidei) et à affirmer la nécessité de la grâce pour persévérer dans le bien. Elle est aussi inséparable de l'approfondissement de la réflexion métaphysique sur l’articulation non-concurrentielle entre la causalité divine et la causalité créée, spécialement sur l'action divine à l'intérieur même de la volonté libre de la créature, comme le manifeste l'étude de l'usage thomasien de Ph 2, 13.

  • Abbé David Biziou : La relation des deux cités : du pouvoir indirect de saint Robert Bellarmin jusqu’à Joseph Ratzinger.

La doctrine du pouvoir indirect, inscrite dans un contexte de chrétienté, a exercé son influence jusqu’au XXe siècle. Après le « moment » Maritain de la proposition d’une chrétienté profane, Joseph Ratzinger s’est attaché à penser l’agir de l’Église dans un monde marqué par le relativisme religieux et éthique. La session s’attachera à montrer que, au-delà des contingences de l’histoire, l’Église cherche toujours à garantir la liberté de l’acte de foi c’est-à-dire l’accès de l’homme à Dieu.

 

S4 : du 28 mars au 1er avril 2022

  • Fr. Sylvain Detoc : Des Pères anténicéens à saint Thomas : des continuités inattendues

Patristique et scolastique ? « Embrasser l’une, c'est rejeter l'autre », lit-on dans une étude récente qui dénonce cette « dialectique tragique » et montre au contraire des éléments de continuité entre les Pères grecs et saint Thomas. Une telle porosité est envisageable à propos des Pères les plus spéculatifs cités par le Docteur commun. Nous nous demanderons dans quelle mesure elle peut s'étendre aux Pères anténicéens.

  • Fr. Eric Pohlé : Saint Thomas lecteur de saint Augustin. Principes et exemple du Christ maître et médecin

Vt enim egregius doctor Augustinus ait… (« Comme dit l’éminent docteur Augustin… », saint Thomas d’Aquin, In I sententiarum, dist. 1, divisio textus). Lorsqu’on lit saint Thomas d’Aquin, il est nécessaire d’accorder une place unique, parmi toutes les sources de la Tradition, à l’œuvre de saint Augustin. Non seulement à cause de la place de l’Hipponate dans les Sentences de Pierre Lombard, mais encore à cause de la liturgie et plus spécifiquement à cause de l’Ordre religieux auquel appartient frère Thomas, la présence du Père africain mérite d’être étudiée non seulement en tant que matière disponible ou réfutable pour une nouvelle théologie mais en tant que source d’une théologie vraiment nouvelle parce qu’entretenant un dialogue vivant avec les auteurs du passé qui sont les saints du présent. C’est cette relation entre Thomas et Augustin que nous chercherons ici à mieux connaître. Après l’exposé des principes et de l’histoire de cette question disputée (4 h), nous ouvrirons grâce aux textes deux dossiers significatifs : celui du Christ maître (3 h) et celui du Christ médecin (3 h).    

 

S5 : du 30 mai au 3 juin 2022

  • Fr. Thierry-Marie Hamonic : Les sens internes chez saint Thomas d’Aquin

Les sens internes ont pour objet les actes des sens externes à partir desquels ils élaborent des re-présentations : les phantasmes. Dans l’anthropologie de Saint Thomas, le rôle des sens internes et de leurs phantasmes respectifs est considérable : le sensus communi rend les perceptions sensibles conscientes, l’imagination les conserve et peut les reproduire ou les combiner entre elles, la mémoire sensible – entre autre chose – dispose de l’étonnant pouvoir de rendre présentes les perceptions du passé en tant que passées. 

Mais le sens interne le plus mystérieux et le plus fascinant est la cogitative. Les activités que saint Thomas lui attribue sont multiples et complexes : elle joue un rôle décisif dans le processus de l’abstraction, elle est au principe de des mouvements passionnels des appétits sensibles, et elle s’avère indispensable dans la formation de tout jugement pratique… Or, pour saint Thomas la cogitative, à l’instar de toutes les puissances sensibles, est une faculté organique. À la suite d’Avicenne, il  lui assigne un siège dans une région du cerveau. Ceci nous conduira à réfléchir sur l’éclairage que les neurosciences peuvent apporter sur son mode de fonctionnement, et plus généralement sur l’enracinement neurophysiologique du psychisme humain.

  • Fr. Henry Donneaud : Questions disputées sur le sacrement de l'ordre

Dans le souci de mieux dégager la vérité du sacrement de l’ordre à travers les vicissitudes de sa théologie en deux mille ans d'histoire de l’Église, la session s'attachera à suivre de façon diachronique quelques-unes de ses arrêtes problématiques : la sacerdotalisation du presbytérat au cours de l'époque patristique ; l’évacuation de l'épiscopat hors du sacrement de l’ordre dans le haut Moyen Âge ; les sept degrés de l'ordre définis par rapport à l’Eucharistie dans la scolastique médiévale puis au Concile de Trente ; le retour aux trois degrés et la définition de l’ordre par rapport à l’épiscopat à Vatican II.

Programme de l’ISTA 2020 - 2021

Écrit par : Emmanuel Perrier
Publié le : 1 Septembre 2021

3 octobre 2020

Journée d’études : La théologie de Joseph Ratzinger

 

S1 : du 12 au 16 octobre 2020

  • Fr. François Daguet : Contribution de Thomas d’Aquin à une théologie des religions

La théologie des religions est l’un des domaines les plus novateurs de la théologie depuis le concile Vatican II. Celui-ci ouvre le champ à des questions théologiques qui appellent, selon les demandes expresses du magistère, des réponses conformes à l’ensemble de la doctrine de le foi catholique. L’œuvre théologique de Thomas d’Aquin, elle-même enracinée dans la tradition patristique, est susceptible d’apporter une précieuse contribution aux analyses contemporaines, et par là permet d’éclairer certaines des questions du débat théologique. C’est l’objet de cette session que de montrer, à travers quelques thèmes choisis, le profit que l’on peut retirer de l’œuvre du Docteur commun. 

 

  • Fr. Thierry-Dominique Humbrecht : L’analogie chez Thomas d’Aquin

L’analogie chez saint Thomas, a été élucidée en 1963 par la thèse de Bernard Montagnes. Elle est très étudiée depuis chez les autres auteurs, et le contraste apparaît entre chacun d’eux. Chacun a la sienne, ou bien n’en a plus du tout. Pourtant, deux dossiers continuent à être vifs : la relativisation inattendue de la lecture de Montagnes, comme si le réel n’avait pas eu lieu, et surtout les enjeux théologiques et philosophiques de ce que l’analogie suppose et implique : un certain accès de la connaissance à Dieu, la création, bref, une certaine façon de concevoir la métaphysique et peut-être aussi la théologie.

 

S2 : du 30 novembre au 4 décembre 2020

  • Fr. Emmanuel Perrier : L’enseignement de saint Thomas sur le Livre de Vie

Dieu connaît les siens (2Tm 2,19), leurs noms sont inscrits dans les cieux (Lc 10,20 ; He 12,22). L’image du Livre de vie revient fréquemment dans les saintes Écritures pour désigner cette connaissance en Dieu de ceux qui sont élus à la vie glorieuse. Saint Thomas d’Aquin a pris la peine de réfléchir à plusieurs re

prises sur la raison d’être de cette image, qui ne se confond ni avec la divine providence ni avec la prédestination. L’existence du Livre de vie nous indique la manière dont Dieu se souvient des saints, une mémoire qui fait leur gloire, qui rend glorieuse leur participation à la vie divine et qui réjouit ceux qui la reçoivent autant que l’Église tout entière. 

 

  • Fr. Philippe-Marie Margelidon : Prophétie et miracle selon S. Thomas d’Aquin

La prophétie et le miracle sont des “signes très certains de de la Révélation”  (Constitution Dogmatique Dei filius du concile Vatican I, cf. Dz, n° 3009). Toute une apologétique catholique, entre 1870 et 1950, s’est  organisée sur ce fondement. On parlait de motifs de crédibilité, d’évidence de crédibilité et de démonstration de crédibilité, dont le miracle et la prophétie étaient les arguments majeurs. Si apologétique nouvelle il dit y avoir, dans le cadre de ce qu’on appelle la “nouvelle évangélisation”,  il n’est pas inutile d’examiner et d’analyser chez saint Thomas d’Aquin la place et la signification de ces deux “signes”, à partir du Contra gentiles , de la Summa theologiae et de ses commentaires bibliques.

 

S3 : du 1 au 5 février 2021 

  • Fr. Serge-Thomas Bonino : La simplicité de Dieu selon saint Thomas d’Aquin

La simplicité, c’est-à-dire l’absence de toute composition métaphysique, en Dieu, Acte pur et être même subsistant, est dans la Summa theologiae (Ia, q. 3) la perfection clé qui ouvre et gouverne l’ensemble de la réflexion de saint Thomas sur le mystère même de la substance divine commune aux trois personnes de la Trinité. En prenant appui sur l’étude systématique de la q. 3, on verra comment la doctrine de saint Thomas sur la simplicité s’enracine dans la Tradition chrétienne, met en œuvre les thèses métaphysiques les plus originales de l’Aquinate, gouverne les modalités du discours sur Dieu et est en mesure de se justifier au regard des critiques que lui adressent certaines théologies contemporaines.

  • Sr. Marie de l’Assomption : Nature et grâce chez Thomas d’Aquin

La question des relations entre la nature et la grâce est au cœur de la théologie de saint Thomas d’Aquin, mais elle a subi d’importantes modifications au sein de l’École thomiste, dénoncées par Lubac avec la publication de Surnaturel en 1946, qui déclencha la célèbre controverse du même nom. Il s’agit de reprendre les points clés de ce débat en montrant que, selon la pensée thomasienne authentique, 1° la capacité naturelle à la grâce de l’homme n’est pas une puissance obédientielle ; 2° il y a un appétit naturel et inné de l’intellect pour cette vision ; 3° par conséquent, aucune autre fin ultime ou béatitude n’est envisageable en dehors de la vision de l’essence divine ; 4° celle-ci reste cependant gratuite du fait qu’elle est inaccessible aux facultés naturelles. On peut ainsi mesurer l’originalité de l’anthropologie de l’Aquinate qui donne à la nature une consistance qu’elle n’avait pas chez Augustin, mais n’intègre Aristote qu’en le réinterprétant de manière radicale à la lumière de la Révélation. 

 

S4 : du 22 au 26 mars 2021

  • Fr. Henry Donneaud : Jalons pour une théologie de la vie consacrée

Depuis cinquante ans, stimulée par le propos de rénovation voulu par le Concile, la théologie de la vie consacrée a connu une riche effloraison, marquée par la multiplication des paradigmes proposés. Cela n’a pas été sans un éclatement des orientations, au point qu’une théologie un peu unifiée de la vie religieuse semble désormais impossible, hautement problématique, ou tout simplement indésirable. Il n’est pas jusqu’à certains textes du magistère qui semblent un peu tâtonner. Le chapitre VI de la constitution Lumen gentium offre pourtant une synthèse solide, équilibrée, et fort autorisée, dont on ne peut que regretter que les théologiens de la vie consacrée ou les pasteurs ne s’y réfèrent pas plus attentivement. Par mode d’un commentaire historico-doctrinal de ce texte conciliaire, le cours s’attachera à dégager les fondements pérennes, anciens et nouveaux à la fois, sur la base desquels il est possible d’édifier une théologie ouverte et unifiée de la vie consacrée.

 

  • Fr. Thierry-Marie Hamonic : Les sens internes chez saint Thomas

Les sens internes ont pour objet les actes des sens externes à partir desquels ils élaborent des re-présentations : les phantasmes. Dans l’anthropologie de Saint Thomas, le rôle des sens internes et de leurs phantasmes respectifs est considérable : le sensus communi rend les perceptions sensibles conscientes, l’imagination les conserve et peut les reproduire ou les combiner entre elles, la mémoire sensible – entre autre chose – dispose de l’étonnant pouvoir de rendre présentes les perceptions du passé en tant que passées.  

Mais le sens interne le plus mystérieux et le plus fascinant est la cogitative. Les activités que S. Thomas lui attribue sont multiples et complexes : elle joue un rôle décisif dans le processus de l’abstraction, elle est au principe de des mouvements passionnels des appétits sensibles, et elle s’avère indispensable dans la formation de tout jugement pratique… Or, pour S. Thomas la cogitative, à l’instar de toutes les puissances sensibles, est une faculté organique. A la suite d’Avicenne, il  lui assigne un siège dans une région du cerveau. Ceci nous conduira à réfléchir sur l’éclairage que les neurosciences peuvent apporter sur son mode de fonctionnement, et plus généralement sur l’enracinement neurophysiologique du psychisme humain.

 

28 - 29 mai 2021 :

Colloque Revue thomiste : Le concept de nature chez Thomas d’Aquin

 

S5 : du 31 mai au 4 juin 2021

  • Fr. Gilbert Narcisse : La science du Christ chez saint Thomas et les présupposés des positions modernes

On présentera d’abord un status questionis du sujet, de l’origine de la question jusqu’à des études contemporaines. L’attention sera attirée sur les thèmes suivants : les présupposés des diverses réponses ; le rôle d’une théorie de la connaissance humaine ; les enjeux proprement théologiques ; l’importance de tenir ensemble les diverses sciences du Christ.

 

  • Fr. Thomas Michelet : Foi et sacrements

La foi est-elle requise pour la célébration des sacrements, et si oui, à quel titre ? Est-elle une condition de fructuosité du don de la grâce, de licéité du rite, ou même de validité ? Cette question, déjà réglée par la Tradition et le Magistère, se pose aujourd’hui d’une manière nouvelle avec la sécularisation et la sortie de la chrétienté. Le dernier document de la Commission théologique internationale (mars 2020) s’efforce d’y répondre en la situant dans le cadre plus large de la sacramentalité fondamentale contemporaine. Ce sera notre point de départ et notre guide pour relire ce dossier à la lumière de S. Thomas d’Aquin.

Le thomisme analytique (2022)

Écrit par : yberges
Publié le : 23 Septembre 2021
  • Lieu: Couvent saint Thomas d’Aquin (Toulouse)
  • Date: samedi 7 mai 2022

Journée d’études Studium – ISTA –RT

 

Ouverte aux étudiants des facultés de philosophie et de théologie de l’ICT et aux dominicains de la Province de Toulouse.

De 9h à 17h30

 

Intervenants : Jean-Baptiste Guillon et R. Pouivet, M. Bastit, P. Clavier

La journée serait faite de 4 exposés et 2 tables rondes avec les frères philosophes et  théologiens (12) de chaque studium de la Province de Toulouse et avec d’autres philosophes et théologiens des facultés de l’ICT.

 

Programme

 

Matin

1. Jean-Baptiste Guillon : présentation générale.

2. Paul Clavier : questions relatives à la création et la métaphysique de l’action divine.

3. Table ronde : Méthode et concepts analytiques en philosophie : la logique analytique.

 

Après-midi

1. Michel Bastit : Questions relatives à la métaphysique de la substance.

2. Roger Pouivet : Le thomisme analytique « anglais » (Geach et McCabe en particulier) : nature de Dieu et possibilité de le connaître.

3. Table ronde : 1) substance ou nature divine et attributs divins en philosophie analytique ; 2) nature divine et personnes divines en théologie trinitaire dans une perspective analytique.  

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