Nicée : pourquoi un concile ?

Benoît Gain
A l'occasion des 700 ans du concile de Nicée (325), nous publions une série d'articles sur l'histoire et l'importance du premier concile œcuménique.

Nous fêtons cette année le XVIIcentenaire du concile de Nicée (325), anniversaire de la profession de foi ou credo, le symbole de Nicée-Constantinople, que nous récitons ou chantons à la messe les dimanches et jours de fête. Nous récitons aussi le symbole des apôtres : nous verrons son origine.

Antérieure à toutes nos divisions, cette profession de foi, dans sa formulation de 325, est commune à tous les chrétiens d’Orient et d’Occident, à l’exception depuis le XVIe siècle des unitariens (ils rejettent la Trinité et s’en tiennent à l’unité de la personne divine, se rattachant au monarchianisme des tout premiers siècles). La première déchirure de la tunique sans couture se produira un siècle plus tard lors du concile d’Éphèse, celle d’avec l’Église syrienne orientale, dite aussi Église nestorienne, du nom de son chef de file, le patriarche Nestorius. 

La formulation actuelle du symbole de Nicée-Constantinople comporte des différences (additions) advenues postérieurement. Les différences de formulation entre les Églises ou communautés peuvent tenir aussi aux traductions en langues vivantes, soit déjà anciennes (Églises orthodoxes par exemple), soit récentes (Église romaine). Dans certaines communautés, on dispose d’un choix de confessions d’époques variées[1], d’origine locale parfois : ainsi dans l’Église réformée de France[2].

Dans l’Église orthodoxe, le concile de Nicée est célébré depuis l’année 518, comme le « Dimanche des Pères du premier concile œcuménique », chaque année le dimanche après l’Ascension[3] (hymnographie propre), c’est dire l’importance que nos frères orthodoxes attachent à cet événement[4]

La célébration de ce XVIIe centenaire a donc une portée œcuménique, puisque c’est à Nicée que la divinité de Jésus de Nazareth a été définie avec précision. Le pape François avait prévu de se rendre à Nicée, je présume que Léon XIV fera de même. 

Une autre dimension du concile de Nicée est moins perceptible aux fidèles, elle est parfois occultée ou négligée : il s’agit du rapport au judaïsme. En effet, comme le souligne Mgr Pierre d’Ornellas, « Si [Jésus] s’est fait homme, il s’est fait juif ; s’il est né de la Vierge Marie, alors il est fils d’Israël[5] ». 

Le nombre de colloques est considérableainsi que les numéros spéciaux de revues et même d’imposantes monographies. Ces quelques pages n’entendent nullement rivaliser avec ces savants travaux, mais seulement offrir quelques jalons, sans même approfondir l’un ou l’autre des points de vue sous lesquels on peut aborder le sujet : historique (convocation du concile et organisation des débats), théologique (origine et élaboration de la formule de foi), politique (rôle de l’empereur Constantin le Grand ;   nature des relations entre l’Église romaine ou Grande Église et le pouvoir impérial), canonique (études des 20 canons disciplinaires, valeur juridique des décisions), liturgique (fixation de la fête de Pâques), philologique (absence des actes conciliaires ; établissement du texte dans la ou les langues originales et leurs versions   anciennes en différentes langues), etc. 

Pour les lecteurs qui n’ont pas accès aux principales langues de Nicée, le grec et le latin, sachez que presque toutes les sources sont traduites et éditées commodément, dans la collection Sources chrétiennes (SC) et la collection des conciles œcuméniques. 

  1. Aperçu des sources ; 
  2. La doctrine d’Arius et sa contestation ; 
  3. Convocation et préparation du concile ;
  4. Ouverture et organisation du concile ; 
  5. Les 4 sujets de débats ;
  6. La clôture du concile ;
  7. La réception immédiate du concile ;

Conclusion

 

I. Aperçu de nos sources

Le programme du prochain colloque organisé à Issenheim les 3-5 septembre prochain me fournit fort à propos mon entrée en matière : « Il serait étrange, écrit Mgr Pierre Battifol en 1925, qu’un concile comme celui de Nicée, , convoqué par l’empereur Constantin et aux décisions duquel l’empereur attachait tant de prix, n’eût pas procédé en forme et n’eût pas possédé des notaires pour dresser la sténographie de débats (…) Mais toute cette vraisemblance ne fait pas que l’on trouve trace des acta de Nicée[6]. » Comment connaissons-nous cet événement ? Naturellement, nous ne disposons pas pour ce premier concile de récits écrits comparables à ceux dont Vatican II a fait l’objet : pas d’équivalent du Journal du Père M.-J. Congar ou de la Chronique du Père René Laurentin, pour ne prendre que deux exemples parmi quantité d’autres. Pour Nicée, dont les acteurs ont été nombreux, et les témoins oculaires bien plus encore, ceux qui ont recueilli les différents éléments, plus exactement, dont le récit nous est parvenu, sont très peu nombreux. Il s’agit essentiellement d’une part de quelques pages tirées de la Vie de Constantin rédigée en 339-340 par Eusèbe, évêque de Césarée de Palestine, père du concile et d’autre part des notations ou informations recueillies par Athanase dans plusieurs de ses traités, alors qu’il était diacre d’Alexandrie mais ne semble pas avoir pris part aux débats.

Ajoutons-y, avec prudence, des bribes tirées des écrits du prêtre Arius qui vraisemblablement n’assista à aucune séance.

Ne doivent pas être négligés quelques passages de traités christologiques d’évêques participants, mais l’essentiel de notre information nous est fourni par les auteurs d’« histoires ecclésiastiques » ; par ordre chronologique Rufin, prêtre d’Aquilée (en latin, vers 402), les autres en grec : Socrate (v. 429-430), Sozomène (v. 443-448), Théodoret de Cyr (v. 444-449), ps-Gélase de Cyzique[7] (ap. 476). L’existence d’un autre Gélase, de Césarée[8], n’est plus guère admise. Le point de vue arianisant est représenté par l’historien Philostorge (v. 425-430), Précisons qu’indépendamment de points de vue particuliers, les écrivains plus récents s’inspirent, ici ou là, de leurs prédécesseurs ou dépendent d’une source commune. Cependant ils sont très précieux car ils citent, souvent, in extenso, des documents ecclésiaux ou impériaux (le pouvoir impérial ne nous a pas en effet transmis directement la réglementation spécifique). Grâce à leur souci documentaire, dont l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée était sans doute le premier exemple chrétien (les auteurs « païens « avaient donné l’exemple sous le Haut-Empire, depuis notamment Aulu-Gelle, vers 150), certains Pères (Athanase, Hilaire de Poitiers) prennent soin d’adjoindre à leur exposé des « pièces », qu’elles soient intercalées ou regroupées sous forme d’un appendice étendu. Ainsi Athanase, dans Les décrets de Nicée[9], reproduit une dizaine de documents (c. 32-42) qui, à la suite d’une discussion des thèses d’Arius et d’un exposé de la doctrine du concile, permettent de se faire une bonne idée du déroulement des événements. Il faut ajouter qu’à Constantin l’on doit plusieurs documents importants, en grec et même traduits en syriaque. Il s’agit de lettres reproduites (pas toujours in extenso) par les historiens « ecclésiastiques » ou parties de décisions conciliaires. 

Le tout est en principe réuni commodément, en traduction française annotée, par P. Maraval[10].

 

II. La doctrine d'Arius et sa contestation

Le contexte

Si l’on veut comprendre comment et pourquoi un débat est né dans l’Église au sujet de la personne du Fils de Dieu, il faut se replacer dans le contexte et se garder de traiter certains chrétiens, des évêques en tout cas, de « coupeurs de cheveux en quatre ». En effet, la foi en un Dieu en trois Personnes était particulièrement difficile : les fidèles devaient, d’une part, réagir contre le polythéisme ambiant et par ailleurs, qu’ils fussent ou non issus du judaïsme, ils faisaient leur l’affirmation du Deutéronome (Dt 6, 4) : « Yahvé notre Dieu est seul Yahvé. » Cette adhésion était peut-être plus aisée pour les croyants qui s’en tenaient aux formules traditionnelles ; pour d’autres, venus à la foi avec un bon bagage de culture « classique », avec des connaissances rationnelles, ce n’était pas facile d’exposer et de montrer le bien-fondé de leur foi. On a distingué au IIIe siècle un désaccord entre la foi populaire et la théologie savante[11]; il fallait aussi résister à la pression du dualisme gnostique, surtout dans les régions de l’empire qui brillaient de l’éclat de centres culturels. Au premier rang de ceux-ci, Alexandrie et sa floraison d’esprits versés en sciences, en philologie et en philosophie. C’est là que prit naissance l’arianisme, cette hérésie qui doit son nom au prêtre Arius[12].

Qui était Arius ?

Un mot tout d’abord sur le personnage[13], connu un peu par des contemporains, surtout par les historiens cités plus haut, encore ses débuts restent-ils obscurs, alors qu’il entre dans l’histoire à un âge mûr, en tant que prêtre du diocèse d’Alexandrie, et se croit l’héritier d’Origène et se verrait bien à la tête d’un didascalée. Lors de sa rupture avec son évêque Alexandre (312-328), il est alors chargé de l’église de Baukalis. Rupture sur fond de conflits au sujet des mélitiens – j’y reviendrai brièvement.

Durant les IIe et IIIe premiers siècles, la doctrine trinitaire restait dans une certaine mesure imprécise, mais deux options étaient vues comme erronées et donc condamnables : d’une part le sabellianisme ‒ du nom de Sabellius[14], selon lequel « la Trinité n’est que la trinité des relations au monde (des modes de manifestations) d’un Dieu qui est absolument le même et unique » ; d’autre part le subordinatianisme, conception selon laquelle le Verbe et l’Esprit, procédant du Père, lui sont d’une certaine manière « subordonnés », n’étant pas en pleine possession de l’unique être divin, mais de simples « puissances » divines. 

Arius accuse son évêque Alexandre d’Alexandrie[15] de sabellianisme et développe de son côté une théologie subordinatianiste, modifiant (selon certains) le libellé de la doxologie, enseignant sa doctrine à l’église et dans des réunions privées. Parlant bien, il aurait gagné l’adhésion de nombreux disciples : 7 prêtres, 12 diacres, 700 vierges ! Certains sont  enclins à expliquer une réaction épiscopale par une dénonciation mal intentionnée, mais Alexandre laissa un certain temps les débats se dérouler, puis dut en arriver à déposer Arius et ses principaux partisans et, sans doute en 319, il réunit un synode comptant plus de cent évêques d’Égypte et de Libye (du ressort d’Alexandrie), qui le condamna, lui et 2 évêques, 8 prêtres sur 17 et 10 diacres sur 24[16]. Arius souleva alors des séditions et des actions en justice, créant habilement des poèmes et des chants[17] (certains y ont vu, à tort, l’initiateur des hymnes liturgiques !).

Une encyclique d’Alexandre à tous les évêques les informa de la condamnation, sans parvenir à rétablir le calme, puisqu’au contraire certains évêques demandaient la réintégration d’Arius, obtenant l’appui de grandes figures de l’épiscopat hors d’Égypte : Eusèbe de Césarée de Palestine, Eusèbe de Nicomédie (siège de la résidence impériale). Celui-ci accueillit Arius et ses amis, lesquels, réunis en synode en Bithynie, demandèrent à l’évêque d’Alexandrie de le réintégrer dans sa communion. Refus d’Alexandre. Nouvelles démarches d’évêques réunis en synode avec d’autres collègues de Palestine. 

La chronologie de ces initiatives (dont une comprenait une profession de foi) est incertaine.

 

Textes scripturaires allégués par Arius 

On peut en quelque sorte faire le point et ramener les idées d’Arius aux points suivants, d’après ses écrits (nous avons en effet conservé trois lettres, transmises par les Histoires ecclésiastiques mentionnées plus haut, et des fragments de sa Thalie[18] (le Banquet) en vers, transmis surtout par Athanase). La doctrine d’Arius, sous l’influence de la transcendance juive, est enracinée dans l’Ancien Testament [19]. Nous citons[BG1]  ici une sorte de condensé de la pensée d’Arius par le Père Fernand Cavallera : 

« Il y a trois substances dans la Trinité, absolument hétérogènes et distinctes ; le Verbe n’est pas éternel, mais, premier-né des créatures, il a été fait par le Père avant le temps, pour lui servir d’instrument dans la création ; il est donc créature, mais pas semblable aux autres créatures ; de sa nature, il est perfectible et changeant ; aussi la haute dignité à laquelle il a été élevé est-elle une récompense accordée à sa fidélité, que Dieu prévoyait ne devoir jamais se démentir. Il est ainsi la Sagesse, créée à l’image de la Sagesse éternelle qui n’est autre que le Père. Celui-ci l’a fait quand et comme il l’a voulu, c’est une œuvre de sa grâce. Le Fils et encore moins le Saint-Esprit n’ont aucune communauté de nature avec le Père, seul vrai Dieu ; le Fils n’est Dieu que par faveur et improprement. Aussi le Père lui reste-t-il invisible, lui-même ne se connaît pas parfaitement. Quand l’incarnation s’est faite, le Verbe a pris un corps sans âme. »

La conception d’Arius n’est qu’une des représentations de la Trinité, comme une forme extrême du subordinatianisme, et beaucoup plus argumentée.

Il est peut-être plus facile, pour se faire une bonne idée des convictions d’Arius, de reprendre les textes scripturaires qu’il invoquait à l’appui de sa théologie trinitaire. On peut relever ces textes en parcourant les écrits des Pères qui réfutent l’interprétation d’Arius, mais on les trouve pour la plupart commodément énumérés systématiquement dans un ouvrage de saint Épiphane, évêque de Salamine († 403), le Panarion (Πανάριον, « boîte à remèdes ») ou catalogue très développé d’hérésies (80 !), dont l’arianisme porte le n° 69. Épiphane relève 14 textes invoqués par Arius, de 11 desquels il développe une réfutation.

De l’Ancien Testament, il n’est question que de Proverbes 8, 22 : « Yavhé m’a créée ».

Du Nouveau Testament, il cite successivement : 

He 3,1-2     :  …fidèle avant à Celui qui l’a institué ;

Jn 1,15        :    avant moi, il était ;

Ac 2, 36     :    Dieu l’a fait Seigneur et Christ ;

Mc 13, 32 :    nul n’en sait rien, pas même le Fils ; le Fils est donc une créature, quoique supérieure à toutes les autres ;

Jn 14, 28     :     Le Père est plus grand que moi ;

 Épiphane dit que les Ariens ne prêtent pas au Christ une âme humaine car, pour eux, c’est sa nature divine qui a des besoins (faim, soif, fatigue, sommeil).

Les Ariens invoquent aussi Mt 24, 36 (« Nul n’en sait rien, pas même le Fils »), Jn 4, 34 (« Celui qui m’a envoyé est plus grand que moi » - mais il ne s’ensuit pas une différence d’essence).

Les Ariens allèguent aussi Jean 20, 17 (« Je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu »), ne comprenant pas qu’il s’agit d’une filiation par adoption. Ils s’appuient sur Jean 1, 3 (« Tout a été fait par Lui ») pour considérer le Saint-Esprit comme une créature, créature d’une créature. Les autres textes néotestamentaires sur lesquels s’appuie Arius sont encore Marc 10,18 (« Dieu seul est bon »), Mt 20, 20-23 (la demande des fils de Zébédée), Rom 4, 24 (« Dieu l’a ressuscité des morts) et plusieurs passages de la Passion : Luc 22, 41-42 (« Père, éloigne de moi cette coupe » : il s’agit de deux volontés différentes), Luc 22, 43 (réconfort de l’ange), Mt 27, 46 (« Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »). À propos de Jn 17, 21 (« comme toi et moi nous sommes un »), Épiphane souligne qu’il ne s’agit pas seulement de concorde. S’agissant de 1 Cor 15, 24-28 (« alors le Fils lui-même se soumettra … »), Épiphane rappelle que la nature divine du Christ n’est pas enfermée dans le temps.

Tels sont les principaux textes scripturaires analysés par Épiphane. D’autres textes scripturaires sont aussi invoqués par les disciples d’Arius : dans l’Ancien Testament,  Psaume 109, 1-2, et Sagesse 7, 26 ; dans le Nouveau :  Jean 14, 9 (Qui m’a vu …) et 28 b (le Père est plus grand que moi) ; Rm 16, 27 (à Dieu, seul sage …) ; 1 Co 8, 6 (un seul Dieu, le Père …) et 11, 3 (le chef du Christ, c’est Dieu) ; Eph 3, 15 (le Père, de qui tire son nom …) ; Ph 2, 7 (Il s’anéantit lui-même …) ; Col 1, 15 (Il est l’Image du Dieu invisible …) ; Hb 1, 3 (empreinte de sa substance). 

Ce n’est pas le lieu d’aborder ici la manière de réfuter Arius. Signalons seulement que les Pères ‒ Athanase notamment ‒ éclairent dans quel sens on doit comprendre les textes, ou bien ils citent d’autres versets : l’essentiel, en ce domaine comme dans bien d’autres, est de ne pas en rester à une sélection des textes de l’Écriture.

Selon certaines sources, juste après sa victoire (septembre 323), sur son collègue Licinius persécuteur des chrétiens en Orient, l’empereur Constantin, dès lors seul empereuradressa une lettre (octobre 324 ?) à Alexandre et Arius, les exhortant à la paix et leur reprochant de soulever des problèmes inutiles, lettre portée par l’évêque Osius de Cordoue. Mission qui échoue, mais peut-être un synode présidé par Osius à Antioche, réitéra-t-il la condamnation d’Arius. Je dis « peut-être » car la tenue d’un synode à la fin de 324 ou au début de 325 est discutée depuis 1905[20], et encore tout récemment[21], mais les tenants de l’authenticité semblent l’emporter puisqu’ une lettre synodale en syriaque, sévère pour Eusèbe de Césarée, signée de 56 évêques, a été retrouvée et éditée d’après l’un des six témoins[22].

C’est alors que Constantin convoqua un concile « œcuménique », c’est-à-dire des évêques de toute « la (terre) habitée[23] » : l’autorité d’un frère dans l’épiscopat avait été bafouée. Il n’y a pas à retenir l’insinuation malveillante de Philostorge, selon qui Alexandre d’Alexandrie aurait séduit Osius par des compliments[24] . Sous la plume d’Eusèbe de Césarée (Vie de Constantin, III, 6), il s’agit de la première application du terme œcuménique à un concile[25]. Le texte même de la convocation ne nous est pas parvenu.

(A suivre)

Benoît Gain

Professeur émérite de l'Université de Grenoble-Alpes

 

 

 

[1] Dans The Book of Common Prayer and administration of the sacrements (…), London, Society for Promoting Christian Knowledge, s.d., : Apostle’s creed, p. 11 et Athanasian Creed, p. 27 (= symbole Quicumque vult traduit en anglais).

[2] Église réformée de France, Liturgie, Paris, 1963, p. 25-28 (« d’une même substance que le Père », n°2, p. 25). 

[3] I. Moga, « Le concile de Nicée (325) dans l’Église orthodoxe », Communio 49, 6 (nov.-déc. 2024), p. 84-85 ; une grande partie de l’article d’É. Poirot cité à la note suivante.

[4] Voir Sœur É. Poirot ocd, « Impact de la commémoration du concile de Nicée I pour le dialogue judéo-chrétien et l’œcuménisme », communication au colloque organisé par la Facultatea de Teologie Romano-Catolică, Bucarest, 9-11 mai 2025 ; actes à paraître dans la revue Verbum.

[5] « La ‘nouvelle alliance’ pour les juifs ou pour les chrétiens ? », Nouvelle revue théologique 147 (2025), p. 53-54. Voir aussi É. Poirot, cité à la note précédente.

[6] « Les sources de l’histoire du concile de Nicée », REByz  1925, p. 386-387.

[7] Auteur d’un Σύνταγμα sur le saint concile de Nicée ; Clavis Patrum Graecorum [= CPG] 6034 ; PG 85, 1186-1358. Voir CHAP 731 (cité note suivante), qui considère que l’ouvrage est anonyme. Éd. de G. C. Hansen, Anonyme Kirchengeschichte (Gelasius Cyzicenus, CPG 6034), GCS N.F. 9, Berlin 2002 ; éd. minor du même, dans Fontes christiani, 49,1-2, Turnhout, 2008, 2 vol. 

[8] Ch. Pietri, Histoire du christianisme, t. II, Paris,1995, p. 267, renvoie encore, prudemment, à l’historien Gélase de Césarée, d’époque incertaine, dont l’œuvre a disparu en tant que telle (voir cependant CPG 3521). C’est A. Glas, Die Kirchengeschichte des Gelasios von Kaisareia (Leipzig, 1914), qui a formé cette reconstitution, reprise ou modifiée par plusieurs et finalement abandonnée. Panorama de la recherche par Y.-M. Duval, dans Handbuch der lateinischen Literatur der Antike, t. VI, 2, München, 2020, p. 564-565. Voir aussi Peter Van Nuffelen & Lieve Van Hoof, Clavis historicorum Antiquitatis posterioris, Turnhout, 2020, n° 176 [= CHAP]. Le prêtre Jean (après Nicée et avant 476), cité lui aussi par Pietri, serait une fiction invoquée par l’Anonyme de Cyzique : CHAP n° 258 et n° 731.

[9] Nouvelle édition de X. Morales pour Sources chrétiennes, t. 649 (2025). 

[10] P. Maraval, Constantin. Lettres et discours (La Roue à livres), Paris, 2010.

[11] J. Lebreton, « Le désaccord de la foi populaire et de la théologie savante » dans l’Église chrétienne du IIIe siècle », Revue d’histoire ecclésiastique, 19(1923), p. 481-506 ; 20 (1924), p. 5-37.

[12] Nous nous inspirons ici des pages du P. Fulbert Cayré, Patrologie et histoire de la théologie, t. I, 4éd., Paris & Tournai, 1947, p. 105 et 164-167.

[13] J’utilise ici une ébauche de notice prosopographique de 6 p. trouvée dans les dossiers du Professeur Y. M. Duval († 2007), malheureusement dépourvue de références précises aux sources. 

[14] La personnalité, sinon la théologie, de Sabellius a été révisée par Xavier Morales, « Sabellius libyen, Libye sabellienne ? », Augustinianum 62, 1 (2022), p. 19-49 : origine libyenne invraisemblable.

[15] En attendant la prosopographie de l’Égypte chrétienne, voir R. Janin, « 21. Alexandre (saint) », Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, I (1912), c. 182-183 [= DHGE].

[16] Effectif indiqué par Pietri, p. 261.

[17] Socrate, HE, I, ix, 16, dit que le style de sa Thalie est lâche et « proche des chants de Sotadès » de Maronée, poète du IIIe s., auteur de vers obscènes. Cf. SC 477, p. 119, n. 4. Voir aussi Athanase, De synodis 15, 3 ; SC 563 (2013), p. 222.

[18] Voir CPG II, 1(2) 2028, avec une abondante bibliographie. Un long extrait est transmis dans le De synodis d’Athanase, 15, 3 ; SC 563 (2013), p. 222-227 (57 vers).

[19] Cf. Pietri, p. 256-258. Influence aussi du « modèle » platonicien, pour penser le Fils.

[20] Voir G. Alberigo, Conciles œcuméniques. Les décrets, t. II, 1, Paris, 1994, p. 29, n. 1 [ = COD].

[21] CPG IV, 2éd. 8509 (aucune mention des articles de Ed. Schwartz ni de A. Harnack)

[22] CPG 8509.

[23] Participe féminin : ἡ οἰκουμένη (γῆ), la terre habitée, employé en grec « classique » (Hérodote, 4, 110), mais aussi dans le Nouveau Testament (Luc 2, 1).

[24] Pietri, p. 264.

[25] SC 559, p. 358, n. 1, avec bgr.