Comment le mystère de Marie et celui de l’Église peuvent-ils s’éclairer mutuellement ? Pourquoi le chapitre 12 de l’Apocalypse, puis certains textes patristiques et médiévaux, semblent-ils identifier l’Église et Marie ? Ces questions mettent en lumière la dimension mariale de l’Église et la dimension ecclésiale de Marie.
Après plusieurs siècles au cours desquels l’ecclésiologie et la mariologie se sont développées sans interaction, la théologie contemporaine retrouve la veine patristique et médiévale qui percevait une compénétration entre les deux mystères. « Cette redécouverte de la relation entre Marie et l’Église, de la personnalité de l’Église en Marie et de l’universalité de Marie dans l’Église, est une des découvertes majeures du XXe siècle » (J. Ratzinger). Elle est consacrée par le chapitre 8 de la constitution conciliaire Lumen Gentium, mais durant les décennies qui suivent Vatican II, le thème Marie-Église, auparavant si florissant, semble à nouveau tomber dans l’oubli. Le présent travail entend contribuer à redonner goût pour ce sujet.
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