La grâce propre du diaconat, premier degré du sacrement de l’Ordre, est une question à la fois complexe et controversée. Les formulations magistérielles récentes ne lui apportent pas de réponse déterminante. On propose ici d’éclairer la grâce du diaconat à la lumière du renouveau de la compréhension du sacrement de l’Ordre, telle que la propose le concile Vatican II.
Il revient au concile Vatican II d’avoir rétabli, dans l’Église romaine, le diaconat permanent, et d’avoir précisé qu’il est le premier degré de l’unique sacrement de l’Ordre, dont le deuxième degré est le presbytérat et le sommet l’épiscopat, qui apporte la plénitude du sacrement. D’institution remontant aux temps apostoliques, ainsi qu’en témoigne l’Écriture, le diaconat est progressivement tombé en désuétude dans l’Église latine, jusqu’à disparaître au Moyen Âge, du fait notamment des rivalités entre prêtres et diacres. À la demande, en particulier, des évêques de pays de mission, le Concile a restauré ce degré antique de l’Ordre, en en faisant « le degré inférieur de la hiérarchie ».