La foi de l’Église confesse que le sacrifice du Christ sous Ponce Pilate et le sacrifice de l'Eucharistie sont un unique sacrifice. Or un acte historique passé, il y a deux mille ans, ne peut être actuel, sinon par le seul souvenir. Pour beaucoup, par conséquent, le Christ présent à la consécration eucharistique ne serait pas le Christ en sa Passion douloureuse, mais le Christ ressuscité, glorieux. Entré par sa Résurrection dans l'éternité, le Christ dominerait le temps et y agirait souverainement, nous touchant par les sacrements. Ceci est juste pour les six autres sacrements, mais ne peut rendre compte, avec le réalisme selon lequel la Tradition l'a compris, de l'Eucharistie comme étant vraiment le sacrifice de la Croix. L'article propose de voir dans le mystère très particulier de l'humanité assumée par le Verbe une voie de compréhension de cette unicité de sacrifice, hier, sous Ponce Pilate, et aujourd'hui, sur l’autel.
