Bulletin de théologie patristique (IV)

Xavier Battlo o.s.b.
8,00 € l'unité
2022 - Fascicule n°3
122
CXXII
3
2022
547 - 576
Bulletin

Résumé

La première partie de ce bulletin aborde plusieurs études générales où sont envisagés divers rapports entre le christianisme et le monde grécoromain, de la culture à la philosophie. Une approche foncièrement renouvelée d’Irénée de Lyon constitue la seconde partie, tandis que les enseignements d’Ambroise en Occident, de Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome en Orient occupent la partie suivante. La quatrième et dernière partie nous plonge dans les réflexions théologiques du VIIe siècle avec Maxime le Confesseur.

Extrait

Les appels récurrents du Pape François à se tourner vers les périphéries et à adopter une attitude d’« Église en sortie » ne sauraient laisser indifférent le lecteur des Pères. Par-delà l’expansion missionnaire caractéristique des Actes des Apôtres ou des premiers siècles chrétiens, il est notoire que la communauté chrétienne primitive a cultivé contacts et rapports avec les richesses de la culture gréco-latine. Bien sûr, on n’aura sans doute jamais fini d’évaluer à sa juste mesure l’étendue de cet enrichissement réciproque, aussi n’est-il guère surprenant de constater encore et toujours de nouvelles approches, des remises en question ou, parfois, la mise en évidence d’influences pour le moins inattendues. Voilà rapidement résumé un des constats de l’auteur de ce bulletin, surpris de relever parmi les quelques ouvrages recensés cette année — et sans choix délibéré — l’importance accordée aux contacts entre l’élaboration théologique chrétienne et le monde tardo-antique, sorte de fil rouge touchant des thèmes aussi divers que la rhétorique, la philosophie, les enjeux politiques ou la communication. Mais si chacun de ces thèmes, à sa manière, trouve sa place dans le développement dogmatique chrétien, celui-ci on le sait plonge ses racines plus profondément encore, non pas cependant dans l’humus de notre humanité, mais dans la grâce de la Révélation, un point que des contributions fort érudites risqueraient peut-être d’oublier.