Le document oecuménique de 2010 de la Commission française mixte catholique et protestante ne semble pas avoir obtenu la publicité qu’il aurait dû avoir. Il représente un effort remarquable pour tenter de surmonter le contentieux ecclésiologique et sacramentel des deux traditions. La méthode choisie et l’angle de vue méritent d’être soulignés. On discutera ici de quelques difficultés soulevées par les affirmations et propositions théoriques et pratiques de ce texte.
Ce document, publié en 2010, émane du Comité mixte catholique luthéro- réformé en France, c’est-à-dire du Comité épiscopal pour l’Unité et du Conseil des Bureaux des Quatre Églises réformées et luthériennes de France. On trouvera, p. 185, la liste des experts consultés dont certains ont participé à la rédaction du texte définitif sous la coprésidence d’un évêque catholique et d’un pasteur protestant. Précisons qu’il s’agit d’un texte de consensus qui n’a pas d’autorité doctrinale particulière. Il n’engage pas les Églises ; néanmoins il constitue un jalon utile en l’état actuel de nos relations œcuméniques. Il n’est pas à négliger. Il serait dommage qu’il reste lettre morte.