Les textes qu'Hervé de Nédellec consacre aux idées divines, aussi bien dans son Commentaire des Sentences que dans son Quodlibet II, sont un bon reflet de la complexité du débat universitaire parisien au tout début du XIVe siècle. Grâce à un modèle présentant le processus conceptuel de la constitution des idées en Dieu, Hervé s'efforce de résoudre la question de la pluralité des idées et celle de leur rôle dans la connaissance des créatures. Si ce modèle doit beaucoup à Duns Scot, Hervé relève néanmoins d'un certain thomisme d'inspiration.