La réflexion philosophique et théologique sur la légitimité et la validité du concept de nature n’a jamais cessé. Dès avant la déconstructionpostmétaphysique, dans le contexte des philosophies existentialistes de l’après-guerre, l’idée de nature était à la peine. On se souvient de l’anti-essentialisme sartrien. Les nombreuses publications des années soixante-dix en France l’attestent. La question était surtout d’ordre anthropologique, et elle le demeure. Mais elle prend aujourd’hui des formes plus radicales : y a-t-il une différence de nature entre l’homme et l’animal ? ou plutôt entre ce que certains nomment l’animal humain et l’animal non humain ?