La convenance de l’Incarnation

Marie-Vincent Leroy o.p.
5,00 € l'unité
2009 - Fascicule n°3
1800
419 - 466
Article

Résumé

Cet article est un extrait du cours de christologie du P. Marie- Vincent Leroy (1917-1994). Il traite de la convenance de l’Incarnation considérée en elle-même et dans son lien à la Rédemption et se présente comme un large commentaire de la, q. 1 de la IIIa Pars de la Summa theologiae. L’A. y examine, entre autres, le débat entre thomistes et scotistes sur le motif de l’Incarnation.

Extrait

Dans leur acharnement à combattre l’Incarnation, remarque saint Thomas dans la Summa contra Gentiles, Lib. IV, cap. 53, les infidèles s’efforcent de montrer que ce qu’enseigne la foi catholique est non seulement impossible, mais encore inconvenant et contraire à la bonté de Dieu. Scandale pour les juifs, cela est folie pour la sagesse humaine. Mais, poursuit-il (cap. 54), « qui contemple avec attention et piété ce mystère y voit une telle profondeur de sagesse qu’elle dépasse l’humaine connaissance. La folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes (1 Co 1, 25). Voilà pourquoi au contemplateur pieux, les raisons de ce mystère apparaissent sans cesse de plus en plus admirables ». Ce n’est pas seulement, en effet, par souci apologétique et pour répondre aux objections des « infidèles », c’est en suivant la logique même de l’intelligence croyante, la requête de notre foi en quête d’intelligence, que l’on est amené à s’interroger sur les « raisons » de ce mystère, à en examiner la convenance.