Pourquoi le Christ est-il mort sur la Croix ? La théologie occidentale a exploré une réponse, la doctrine de la satisfaction, dont le souci principal est de prendre au sérieux le réalisme de l'Incarnation : le Christ nous a sauvés dans sa chair. Le présent article se propose de dégager les termes christologiques et sotériologiques dans lesquels ce souci peut être honoré. Dans un premier temps, il est établi de manière critique que, face aux limites de la réfl exion d’Anselme comme à celles de nombreuses christologies contemporaines, seul un retour à Chalcédoine est à même de garantir à la théologie qu'elle garde les yeux fi xés sur le Christ.