Deux commentaires de l’Évangile de Marc

Pierre Grelot
5,00 € l'unité
2000 - Fascicule n°3 2000 - Tome C
1800
504 - 509
Etude

Deux commentaires de l’Évangile de Marc

Article écrit en l'année 2000 par P. Grelot dans la Revue thomiste n° C, pages 504-509.

Résumé

Cette étude présente deux commentaires critiques de l’Évangile selon Marc : celui de P. Lamarche, dans les « Études bibliques », et celui de S. Légasse, dans la collection « Lectio divina ». La recherche est plus fouillée chez le second, mais le P. Lamarche donne un fil conducteur : la « kénose du Christ », dans une vie couronnée par la Passion, est une révélation de la « kénose de Dieu », qui révèle son amour rédempteur par la Croix du Christ.

Extrait

L’exégèse de langue française s’est enrichie de deux commentaires de l’Évangile de Marc dans deux collections bien connues : le commentaire de Paul Lamarche, s.j., dans les « Études Bibliques » (Paris, Gabalda) et celui de Simon Légasse dans la collection « Lectio Divina » (Paris, Cerf, en 2 volumes). Le format des « Études Bibliques » (24/16) est plus grand que celui de « Lectio Divina » (20,5/13,5), mais les pages des « Études Bibliques » renferment moins de lignes et de signes que celles de « Lectio Divina ». Le commentaire du P. Légasse contient en outre un grand nombre de notes critiques à chaque page - en petits caractères ! - et surtout il est présenté sur un total de 1048 pages, alors que celui du P. Lamarche n’en compte que 432. C’est dire que le plus étendu des deux est celui de « Lectio Divina ». Leur présentation n’est pas non plus la même. La bibliographie de S. Légasse est beaucoup plus étendue : outre le « Choix bibliographique » (p. 8-16), chaque péricope est dotée d’une bibliographie particulière et la « Liste des sigles et abréviations », auxquels il recourt au cours du livre, n’a pas moins de 10 pages ! P. Lamarche se contente de la bibliographie requise dans la collection des « Études bibliques », qui dépasse déjà la moyenne des études consacrées aux livres bibliques. Ayant parfois touché à ces questions, je suis stupéfait de l’érudition des deux auteurs. Sur ce point, S. Légasse l’emporte largement sur son collègue et concurrent. Mais de toute façon, quand on épluche le texte de leurs commentaires, on constate qu’ils ont lu les livres et articles auxquels ils renvoient et ne se sont pas contentés de mentionner pour le principe ces livres ou articles, suivant une méthode couramment employée dans les publications de critique biblique (« sur tel ou tel point, vous pourriez aussi consulter Untel et Untel, qui en parlent utilement... »). Ici, les opinions des auteurs et commentateurs ne sont pas seulement indiquées, mais discutées à l’occasion, pour justifier les positions prises par nos deux auteurs. On ne peut souhaiter mieux, quoique la vue de l’œuvre de Marc qui résulte de leurs études respectives soit quelque peu différente...