Bulletin de christologie (I)

Philippe-Marie Margelidon o.p.
5,00 € l'unité
2010 - Fascicule n°4
1800
685 - 718
Bulletin

Résumé

Ce bulletin rend compte des ouvrages suivants :

P. Tillich, Théologie systématique : L’Existence et le Christ ; La Salvezza, Prospettive soteriologiche nella traditizione orientale e occidentale.

G. Deodato, La Persona in San Tommaso d’Aquino ; G. Boissard, Le Christ en son humanité ; R. Winling, Noël et le mystère de l’Incarnation.

F.-M. Humann, La Relation de l’Esprit-Saint au Christ ; M. Evdokimov, Le Christ dans la tradition et la littérature russes.

J.-L. Souletie, Les Grands chantiers de la christologie.

É. Parmentier et M. Deneken, Catholiques et protestants, théologiens du Christ au XXe siècle.

J. Ratzinger (Benoît XVI), Jésus de Nazareth, t. 1.

B. Sesboüé, Christ, Seigneur et Fils de Dieu, Libre réponse à l’ouvrage de Frédéric Lenoir.

M. Gallo, Jésus, l’homme qui était Dieu.

Extrait

Oser faire un bulletin de christologie peut sembler chimérique tant la production en ce domaine est rare. L’état des études et des essais en christologie n’est pas à son plus haut niveau de production depuis le début du xxie siècle. Et le mouvement ne semble pas s’inverser. Le renouveau postconciliaire a abouti à un éclatement et à un relatif tarissement de la réflexion. Nous en sommes au moment où il devient nécessaire de faire le point sur l’objet même de la christologie. L’effacement progressif des traditions théologiques oblige à procéder à un inventaire des sources et des méthodes. Nous ne sommes pas dans une période féconde de cristallisation de la pensée, mais de réappropriation à frais nouveaux du donné christologique qui reste à déterminer. Joseph Ratzinger l’a initié, mais il reste beaucoup à faire. La tradition dite « thomiste » s’en préoccupe beaucoup. Le P. Torrell a fait un travail remarquable en ce domaine, sans archéologisme, mais au moyen d’une méthode historique éprouvée, ce qui ne l’a pas empêché de fournir, conformément à des préoccupations contemporaines, des éléments de recherche, d’esquisser des propositions dont l’Aquinate offre les prémisses et les principes. Pour notre part, nous ne présenterons que quelques ouvrages d’inégale valeur, mais qui ont le mérite d’exister. Il y en a d’autres, certes, mais ceux que nous avons retenus, sans être représentatifs (de quoi d’ailleurs ?), contiennent des aperçus et des pistes suggestives pour un lecteur et un théologien qui cherchent à se faire une idée de la théologie chrétienne sur ce chapitre capital.