1. L’herméneutique en tant que discipline autonome est née d’une défiance envers la synthèse catholique des savoirs sous l’autorité de la théologie réglée par le Magistère : aussi le thomisme, pas plus que saint Thomas, ne semble concerné par le « problème herméneutique » des temps modernes. 2. Pourtant l’herméneutique contemporaine est plus qu’un art d’interpréter : elle implique une philosophie de la communication et du langage, déterminante pour l’accès à la vérité. C’est à ce niveau que le thomisme peut et doit dialoguer sérieusement avec elle. 3. L’entreprise est d’autant plus passionnante qu’elle requiert du thomisme la production d’une véritable théologie du langage, encore à venir.