Cette étude expose l'enseignement de saint Th omas d'Aquin sur l'intégration de la liberté humaine au gouvernement divin. Elle répond à deux objections courantes contre la théorie thomiste : celle-ci détruirait toute liberté humaine authentique, et rendrait Dieu complice du mal moral. Pour éviter cette dernière conséquence, J. Maritain a introduit l'idée d'une motion divine brisable. L'A. réfute longuement cette nouvelle théorie. L'enjeu de la question est considérable : exempter la liberté humaine de sa dépendance ontologique et morale vis-à-vis de l'action de la providence revient à rendre impensable la loi naturelle.