Dans son livre La Promesse, le cardinal Lustiger s'adresse à ses frères dans le Christ, en juif catholique appelé à témoigner de la fi délité de Dieu à sa promesse accomplie en Jésus. Le cardinal y manifeste, de multiples manières, la priorité dans l'économie divine du juif sur le gentil, lequel a été greff é dans le Christ sur la racine des Patriarches. Cette priorité est une prérogative inaliénable des juifs qui restent nos « frères aînés », selon l'expression de Jean-Paul II. La lecture du Commentaire de l'Épître aux Romains de saint Thomas montre que cette interprétation est traditionnelle dans l'Église, même si elle est restée sans grandes conséquences pratiques en chrétienté.