Après la critique des systèmes philosophiques qui sous-tendent le scientisme (1910-1914), J. Maritain s'attache à cerner le statut propre des sciences expérimentales (1918-1925) ; d'une part, de la biologie expérimentale qu'il distingue de la biologie philosophique, et, d'autre part, de la physique pour laquelle il reconnaît, dans un premier temps, le statut de physique mathématique pure, puis, dans un second temps, à la suite des discussions sur le temps suscitées par la théorie de la relativité d'Einstein, le statut de science formellement mathématique et matériellement physique. En somme, Maritain reconnaît le caractère empirique de la physique moderne en raison des mesures qu'elle prend du réel.