Cet article aborde dans une perspective systématique la doctrine thomiste des praecognita, qui prend son origine dans la dispute entre Platon et Aristote sur la nature innée ou acquise des points de départ de notre connaissance. Les réflexions concordantes d'Augustin d'Hippone et de Thomas d'Aquin, sur la connaissance que l'esprit prend de lui-même, sont examinées de près en s'appuyant sur les textes. La pertinence de cette réflexion pour une réponse adéquate au problème critique de la connaissance est soulignée tout au long de l'article.