Les réactions de rejet à l’égard du thomisme depuis le renouveau préconisé par Léon XIII ont ceci de paradoxal qu’elles ont été provoquées par une certaine manière de défendre le thomisme comme une vérité aussi absolue qu’anhistorique. Ainsi ces défenseurs-là du thomisme se sont-ils posés en adversaires de l’exégèse historico-critique ou en adeptes de la conception maurrassienne de la société.
J’aborderai la question de l’antithomisme par le biais des réactions de rejet provoquées par une certaine manière de défendre le thomisme et par le biais de la réception du thomisme compromise par quelques-uns de ses défenseurs. Je précise que mon propos se tient dans les limites chronologiques du demi-siècle 1890-1940.