Ce qui frappe heureusement le théologien dans les développements de la philosophie analytique de la religion, c’est son intérêt pour les questions métaphysiques ; ce qui le déroute, en revanche, c’est le style et les modalités, la démarche et la méthode, les procédés logiques. Non le fait d’argumenter, de chercher la clarté et la rigueur. Le refus de l’historicisme qui fait fi de la question de la vérité est excellent. Si on se meut dans un climat aussi peu relativiste que possible, on a parfois l’impression d’être pris dans du formalisme logique. En théologie l’argument de convenance a-t-il encore sa place ? On pourrait croire à lire certains de ses représentants que la démonstration ou la réfutation des prémisses d’une question est la fonction et le but d’un raisonnement...