De l’actualité des missions visibles du Fils et de l’Esprit

Benoît-Dominique de La Soujeole o.p.
5,00 € l'unité
2013 - Fascicule n°3 2013 - Tome CXIII
399 - 410
Article
Pentecôte, Ecclésiologie, Sacrement, Incarnation, Esprit

Résumé

Le statut de la visibilité du mystère ecclésial — sa sacramentalité — est mis par Vatican II (Lumen gentium, nos 1-4 et Ad Gentes, n°1) en relation étroite avec les missions visibles du Fils (Incarnation) et de l’Esprit (Pentecôte). La question posée est de savoir si la visibilité des actes ecclésiaux qui communiquent la grâce du salut (prédication et sacrements) se situe en lien étroit avec les missions visibles du Fils et de l’Esprit, ou bien si ces actes manifestent les missions invisibles. De la réponse proposée dépend une compréhension précise de la sacramentalité de l’Église en relation avec la sacramentalité du mystère du Christ.

Extrait

Lorsque Vatican II a entendu présenter le mystère ecclésial en sa source, il l’a situé d’emblée en relation avec le mystère trinitaire : l’Église naît et vit du dessein de salut du Père qui préside à l’envoi du Fils et de l’Esprit. Cette présentation trinitaire se retrouve de façon quasi identique au début du décret sur l’activité missionnaire de l’Église : « L’Église pérégrinante est par nature missionnaire car elle-même tient son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père. » Nous proposons par cette simple note une précision concernant les missions visibles du Fils et de l’Esprit. Cette précision nous paraît importante pour saisir en sa source la « nature » sacramentelle de l’Église en ce monde, c’est-à-dire le «statut» en quelque sorte de sa visibilité. En effet, les missions visibles des deux Personnes envoyées sont au principe de la sacramentalité de l’Église, et c’est pourquoi l’affirmation de cette sacramentalité est mise immédiatement en relation, tant dans Lumen gentium, no 1 que dans Ad Gentes, no 1, avec l’exposé sur les missions visibles du Fils et de l’Esprit.