Ce bulletin mariologique consacré à la bible et l’exégèse met en exergue deux points saillants. D’une part, il montre l’intérêt du milieu exégétique pour la littérature apocryphe. Cette approche a le mérite d’éclairer, par manière de contraste, la destinée inédite de la Vierge de Nazareth. D’autre part, il révèle un retour en force de la typologie comme grille herméneutique du mystère marial. L’enracinement vétérotestamentaire du récit biblique concernant la Vierge en ressort grandi. Cette approche croisée contribue à renouveler la compréhension totale de Marie en théologie.
Ce bulletin et le suivant tentent de faire une recension panoramique de la publication internationale, de manière à dégager les grandes tendances de l’actualité théologique. Vue l’ampleur de la tâche, inutile de préciser que nous ne pouvons prétendre à l’exhaustivité. Nous avons fait des choix, sans doute discutables, qui répondent néanmoins au souci de donner priorité aux ouvrages mariologiques majeurs. Pour garder une certaine homogénéité avec le bulletin précédent, nous optons pour une classification de la bibliographie premièrement thématique, et secondairement linguistique. Ainsi pour chaque catégorie : 1. Biblique et testamentaire, 2. Hagiographique et spirituelle, 3. Historique et patristique, 4. Liturgique et iconographique, 5. Anthropologique et œcuménique, 6. Doctrinale et magistérielle, nous passons en revue les publications francophone, anglophone, allemande, italienne et enfin espagnole. Il y aurait encore de nombreux ouvrages polonais, des parutions tchèques ou slovaques qui mériteraient d’être recensés. Nous regrettons de ne pas pouvoir le faire faute de compétence. Enfin, précisons qu’au sein de ces rubriques les ouvrages sont recensés, le cas échéant, par maisons d’édition (Pustet, Cerf, etc.), collections (« Mariologische Studien », « Cogitatio fidei », « Virgo : liber verbi », etc.) et par genre littéraire (dictionnaires, monographies, collectifs, etc.).Dans ce bulletin où nous rendons compte des catégories biblique, hagiographique et historique (chap. 1-3), émergent quelques pointsd’actualités mariologiques, en premier lieu l’attention accordée par les biblistes à la littérature apocryphe et intertestamentaire aussi bien juiveque judéo-chrétienne. Longtemps sous-estimées, pour ne pas dire méprisées, ces sources dites externes en regard du texte révélé, se révèlentextrêmement précieuses pour évaluer la singularité du récit biblique et sa portée théologique.