Bulletin de christologie (VIII)

Philippe-Marie Margelidon o.p.
5,00 € l'unité
2017 - Fascicule n°4
2017
627 - 658
Bulletin
Christologie, Histoire des doctrines

Avec la contribution de fr. Xavier Batllo, o.s.b. et de sr Cécile Cuer, o.s.b.

Résumé

Dans ce huitième bulletin de christologie, deux axes ont retenu l’attention : d’une part, quelques ouvrages d’histoire des  doctrines, généraux (thématiques) et particuliers (monographies) ; d’autre part, des études ou essais à la frontière de la théologie systématique (Pannenberg), de l’art, et des représentations culturelles de la figure du Christ.

Extrait

La  christologie se distingue, en l’état actuel des publications (en  anglais, en français, en italien ou en allemand), plus par l’inventaire que par la recherche de solutions à des questions nouvelles ou anciennes posées en termes nouveaux, ce qui ne signifie pas une moindre qualité. Ce début de XXIe siècle voit la multiplication d’études et de monographies  savantes  de théologie ancienne, d’approches souvent moins théologiques que littéraires et philologiques, érudites, fort utiles au demeurant, mais dont la portée doctrinale est sujette à caution. Par ailleurs, on publie les œuvres complètes de théologiens de la deuxième moitié du XXe siècle : Lubac, Balthasar, Bouyer, Tillich, dont la dimension christologique (et trinitaire) est, à juste titre, mise en lumière. Voilà qui permet de dresser un meilleur bilan de la théologie après le Concile. Pour sa part, saint Thomas continue de susciter, surtout aux USA, de nombreux travaux, souvent de bonnes qualités, non que leurs auteurs proposent des perspectives nouvelles, mais ils montrent que les nouvelles problématiques, issues des années soixante-dix — ce qu’on a appelé « les nouvelles christologies », et qui se voulaient très anti-scolastiques —, trouvent leur meilleure réponse dans la scolastique médiévale, et singulièrement chez saint Thomas  ; ce qui prouve, s’il en était encore besoin, le rétrécissement des perspectives néothomistes de la première partie du xxe siècle, que ces christologies ont voulu dépassé