L’eschatologie est un des domaines où les idées des uns et des autres ne sont pas des plus claires. Récemment, le P. Sesboüé constatait: « La prédication d’aujourd’hui, et peut-être pour une part la théologie, parlent de moins en moins de la vie éternelle, c’est-à-dire de notre avenir bienheureux dans l’unité de Dieu et du Christ. On a l’impression d’un malaise, comme si notre tentation actuelle était de vouloir fuir notre réalité dans des promesses sans ombre. » Déjà à la fin des années cinquante, Julien Green, dans son Journal, observait une désaffection grandissante dans la prédication sur les fins dernières ; que dirait-il aujourd’hui ? Le magistère pontifical ou épiscopal est actuellement d’une parcimonie qui contraste avec d’autres époques. Il est vrai que le deuxième concile du Vatican ne s’est pas spécialement distingué sur le sujet, il offre bien quelques passages, d’ailleurs très clairs, sur ce qui a trait à l’eschatologie et particulièrement aux fins dernières, mais c’est plus par manière d’incises qui, par le contenu, ne sont pas particulièrement remarquables.